C’est vraiment « trolley » de porter un dos nu sans être nue.

Looks, Voyages

« C’est d’ailleurs l’un des pièges de la coquetterie : soigner ses cheveux, c’est se préoccuper de l’aspect que l’on a de dos » (Michel Tournier)

Best Coast – When I’m with you

Qui dit bord de mer, dit maillot de bain. Le premier qui me dit « comment as-tu pu mettre un maillot de bain sous un dos nu », je le trucide. Dites-moi, ça vous plait, vous, de venir lire un blog et de vous faire insulter ?!

Pour me faire pardonner, je vous emmène visiter la charmante ville de Charleston. Charleston c’est une ville où le ciel, d’un bleu profond, interpelle l’oeil qui ne peut plus s’en décoller. Et comme votre oeil est collé à ce ciel bleu, et que ce ciel bleu devient soudain bleu nuit et que votre oeil se remplit d’eau … NON, vous ne pleurez pas d’émotion à la vue d’un changement si soudain. NON, vous êtes trempés, trempés par une pluie battante. Et vous n’aviez rien vu venir, même si vous l’observiez depuis longtemps, ce ciel ! Et c’est là, que le port du maillot de bain prend tout son sens (fallait attendre, avant de critiquer).

Pour ne pas avoir à subir les crises de larmes du ciel, réfugiez-vous, comme nous l’avons fait, dans le trolley. Ce trolley qui est en fait trop beau. C’est tout simplement l’équivalent d’un bus ou métro pour nous autres, parisiens pressés. Mais à Charleston, le trolley prend des allures de film en noir et blanc et, assis sur des bancs de bois, vous écoutez. Ici les discussions enfiévrées de deux américains typiques (et donc atypiques), là les gouttes de pluie de la taille d’un caillou qui frappent le toit de ce trolley beaucoup trop beau. Le décor y est. Si je n’étais pas sûre d’être dans une ville grandeur nature, j’aurais eu l’impression d’être dans une attraction de chez Disneyland. Merci, la pluie.

Enfin, voici ma nouvelle combi. J’ai adopté la salopette (ICI et LA) lors de mon précédent voyage aux USA et, cette année, j’ai donné dans la combi. Celle-ci me semblait particulièrement agréable à porter. Particulièrement bien dessinée. Notamment ce dos nu qui est un vrai chef d’oeuvre. J’imagine les couturières, travaillant, minutieusement, sur ce dos nu pour en faire un chef d’oeuvre. En réalité non, c’est fait à la machine, à la vitesse grand V, dans une usine immense … Mais le chef d’oeuvre est quand même là … Comment ça, vous ne pouvez pas vous en rendre compte à cause du maillot de bain ? Mais vous êtes de mauvaise foi, dites donc !

Donc, si je résume. Charleston est une ville magnifique, le ciel est d’un bleu intense. Tu peux te promener dos nu, faisant croire que ton maillot de bain est là au cas où tu trouverais une plage soudaine. Soudain, ce n’est pas la plage qui se dresse devant toi mais des nuages menaçants qui, en réalité, ne te menacent pas longtemps. Non, ils font de ton dos nu une rampe de lancement pour gouttes d’eau qui s’abattent, avec force et fracas. Le paysage de Charleston, ses immeubles colorés, son marché atypique et ses fontaines ananas – (hyper tendance en ce moment, l’ananas – n’est ce pas mesdemoiselles qui portent robe, coque de téléphone et maillot de bain à l’effigie de leur fruit préféré ?! Bah moi je me contente d’une fontaine, ouais) – s’illuminent toujours mais sous tes cheveux mouillés, tu aperçois soudain le trop beau trolley. Dans lequel, au milieu d’une foule désabusée, tu t’installes (non confortablement) pour un voyage de 40 minutes. Attention, tu vas devenir, sans le savoir, l’acteur d’un film d’époque. Ma combi, elle a plus de chance que certaines de ses copines combis de l’usine de découpe de dos nus oeuvres d’art. Et moi aussi !

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Et mon masque d’Hyères, il veut dire quoi ? Et celui d’aujourd’hui ?

Coups de coeur, Looks

« Un hot-dog dans un stade de baseball surpasse un rosbif au Ritz » (Humphrey Bogart)

Deluxe – Daniel

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Ok. Vous parler d’un festival qui a eu lieu il y a quelques semaines déjà, c’est un peu comme vous annoncer, après la tempête, que votre maison va s’écrouler. C’est un peu comme vous prévenir que les Louboutin sont soldées, une fois qu’elles sont toutes vendues. C’est un peu comme vous annoncer que j’ai adopté un poisson rose, alors qu’il a déjà changé de couleur. C’est un peu comme vous dire que je suis devenue végétarienne, un saucisson à la main. C’est absurde quoi. Ne soyez pas naïves, les Louboutin soldées, ça n’existe pas. En ce qui concerne mon renouveau culinaire et mon poisson, si, c’est vrai ! Mais n’insistez pas, ce n’est pas le sujet du débat. Récit d’une journée de rêve.

Bah si, voilà, c’était une journée de rêve. On va tout de suite planter le décor. Une pelouse verte sur laquelle se promènent, aléatoirement, femmes habillées en lampes, hommes à la veste en cuir découpée, jeunes starlettes en devenir – paillettes, sous le soleil de Hyères en somme. Pour l’occasion, j’ai beau vivre dans le sud (désolée de briser le mythe du sud – soleil et plages paradisaques ne sont pas notre quotidien), je ne vois pas souvent la mer, je me la suis jouée pêcheur. Enfin, ciré jaune. Enfin, joueuse de baseball en ciré jaune. Bon, venez que je vous explique, vous m’avez l’air complètement abasourdis.

Le ciré jaune a joué à la course, toute la journée, avec le soleil et le vent incessant. Tenir son chapeau tout en transpirant dans son ciré jaune. Très peu pour moi. Alors on porte tout, on joue à l’âne mode (spécimen hyper connu !). Non, je ne travaille pas chez Foot Locker. Non, je ne joue pas au baseball même si, je dois l’avouer, c’est un de mes rêves (recruteurs, je suis là, oui je suis sportive, ok ça ne se voit pas, s’il vous plait faites moi jouer !). Cette chemise pourrait sortir de chez ma grand mère. Elle sort de chez la grand mère d’une gentille jeune fille qui en a fait don à la fameuse friperie parisienne, Guerrisol. Ses manches ballons, plissées, ses couleurs attrayantes et surtout son aspect jemerefuseaetresurledosdetoutlemonde, m’ont fait frémir. Eh oui, quand je frémis, j’achète. Oh je frémis souvent ! Alors, à moins d’être un entraineur de baseball et de vouloir tester mon aptitude à frapper dans la balle et à courir vite, je vous invite à communiquer sur ma drôle de chemise. On aime ? On n’aime pas ?

Le festival de la mode et de la photographie de Hyères c’est donc un lieu magique où l’on se prélasse au soleil, où l’on observe des chaussures en pagaille, toutes plus folles les unes que les autres, où l’on se plait à regarder des défilés et où l’on finit toujours par faire des paris sur celui qui emportera le fameux prix ! On se prend vite au jeu. Celui de baver devant Chloë Sevigny avec sa mini-robe fluo, celui de ne plus savoir où donner de la tête, celui de vouloir craquer pour une robe de Coralie Marabelle ou un canotier de Agnese Narnicka. Le festival de la mode et de la photographie de Hyères, c’est un lieu magique où l’on crée des masques. Il paraitrait qu’il y a un aspect psychologique derrière tout ça. Le mien a un énorme serre-tête avec un noeud, une bouche bien rouge, des tâches de rousseur, une paire de lunettes futuristes et … des cornes. Après l’entraineur de baseball, c’est d’un psychologue spécialisé en lecture de masque dont j’ai besoin ! Vous avez ça en stock ?!

Je vide mon dressing sur … VINTED ! 

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Chemise, sac à main et bracelet : vintage / Derbys : Jones New York / Pantalon : Zara / Ciré : Guy Cotten / Chaussettes : Tati / Chapeau : French Connection / Lunettes : Ray Ban

Si ton short ressemble à une culotte, c’est qu’il te manque peut-être un short.

Looks, Voyages

« Le problème avec les culottes bouffantes c’est qu’on ne sait pas toujours quoi leur donner à bouffer » (Philippe Geluck)

Josephine Baker – La Conga Blicoti 

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Quand ta maman te dit que ton short lui fait penser à la culotte d’une grand-mère. Quand ton papa te demande si tu as volé la couche d’un bébé (ce qui signifie peut-être que l’on meurt habillé de la même manière que l’on nait). Je me dis que, peut-être, le fashion faux pas est là. Quand, sur la dune du Pilat, face à une mer turquoise et sous un soleil de plomb, mon short est devenu une attraction à touriste et que les réflexions ont fusé de toute part, c’est avec un immense sourire aux lèvres que j’ai pu faire mes galipettes. On l’aime ou on ne l’aime pas. Mais mon short, je sais pourquoi je le porte. Tenue 100% vintage, c’était un peu une friperie party …

Mes études en sociologie de la mode m’apportent, une fois encore, un élément de réponse. Le regard des autres passe, avant tout, par ce que l’on porte. Et si j’ai des envies de distinction, c’est peut-être pour exprimer un manque de confiance en moi. Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort. Ce qui est certain, c’est que mon short, ce n’est pas la première fois que je le porte. Et bien ce n’est pas la dernière non plus !

Se promener dans le sable, sur la plage, en collant, ce n’est, certes, pas habituel. Et bien faites-en une habitude. Allez à la plage en hiver. Retirez vos chaussures et faites des sauts de cabri. Sensation nouvelle garantie. Il faisait froid, très froid le soir arrivé et même si j’ai tenté d’attraper les derniers rayons du soleil, le manteau de (fausse) fourrure a largement dépassé le câlin d’un amoureux. Sensation connue garantie. Elles ont un atout charme ces photos ; passer d’un chaud, si chaud à un froid, si froid, en une journée et au mois de mars. Ok, la prochaine fois j’irais à la montagne en maillot de bain du coup. Par contre, pour les non-initiés de la dune du Pilat, enfilez vos collants, elle vous attend.

Et toi, t’es plus culotte de grand mère ou couche de bébé ? Débattons sur … facebook !

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Manteau, short, sac à main, débardeur : Vintage / Collant : Tezenis / Lunettes : Réserve Naturelle / Echarpe : Comptoir des Cotonniers