Si tu portes des baskets, t’as pas besoin de mettre des chaussures.

Looks, Voyages

« Je t’en achèterai une nouvelle paire quand celle-ci sera vraiment usée. Tant qu’elles prennent pas l’eau, tu n’as pas besoin d’autres baskets, Joseph ». Quand la mère de Joseph dit  » Joseph  » en fin de phrase, en insistant sur le  » Jo « , c’est qu’il n’y a pas moyen de discuter. Et un mardi, jour des friands au fromage, ça tombe bien : lors d’un match dans la cour de l’école, une des baskets de Joseph se déchire. Joseph se voit déjà arborant la nouvelle paire dont il rêve : des Mike Air ! Mais ses espoirs s’effondrent à la vue du sac en plastique que lui tend sa mère… » (Pas de pitié pour les baskets – Joy Sorman)

Luce – Polka

Atlanta, Georgie, USA.

Allez, on retourne dans le passé. Ce temps, encore et toujours, où les moins de 20 ans, ne portaient pas de collant. On oublie la grisaille actuelle et on file voir le soleil. Chez CNN.

Atlanta, c’est la ville de Coca-Cola. La ville de Martin Luther King. La ville de CNN. Atlanta, c’est aussi la ville du port de la salopette courte et de la sneaker peu visible.

Baroudeuse intempestive, je me permets toujours, lorsque je suis loin de mon village (pardon Aix en Provence), de porter des vêtements drôlement étonnants. C’était le cas ce jour-là. J’ai l’habitude d’être assez remarquée par mes tenues souvent peu décontractées, mais à des kilomètres de chez soi, on ose, vraiment, porter ce que l’on ne ferait pas chez soi.

Alors, détrompez-vous, pas d’amalgame. J’ose porter tout et n’importe quoi. Mais faut avouer qu’ici, la running dorée, c’est quand même plus sympa dans les startings blocks que dans les soirées habillées. J’ai peut-être dit une bêtise … Pose ton pistolet s’il te plait, c’est écrit sur le panneau. On va discuter, calmement, à tête reposée. La running, tu me dis que c’est portable partout et tout le temps ?! Mais, alors, ces merveilles, je peux les mettre pour aller à la plage et pour aller travailler, pour aller me promener et pour aller manger chez mes grands-parents ? Ahhh boooon. Mais, dis moi, la running dorée, j’ai le droit de la mettre pour aller courir ?! POSE TON PISTOLET ON AVAIT DIT !

Je crois que j’ai compris. Que ce soit la salopette courte ou bien que ce soit la sneaker en pleine ville, les codes de la mode, changent. Et avec eux, c’est nous toutes, qui changeons. Le maître mot maintenant, c’est d’oser ! Oui, mais vu que tout le monde ose, qu’est ce qui nous différencie ?! Plus grand chose, je pense. Sauf que, je dois l’avouer, j’ai beau voir des sneakers aux pieds de toutes les jolies filles (même les moches d’ailleurs !) qui passent autour de moi, des « effets cages dorées », encore jamais ! Emprisonner son pied dans une grosse chaussure confortable à souhait c’est autorisé si la chaussure est assez originale pour être remarquée. Dans la mode, t’as le droit de tout porter. A condition de te faire remarquer. C’est ça ?! Pas du tout … La « mode folie », ça serait ça, la nouvelle mode ?! En tout cas, j’ai compris ce qui nous plait dans la sneaker ! C’est le paradoxe d’emprisonner son pied dans une cage tout en étant, finalement, si bien dedans ?! Et la salopette courte, c’est quoi ?! Se sentir emprisonnée (transformer sa culotte de grand-mère en un string ficelle à chaque fois qu’on lève les bras) tout en étant, pourtant, si peu habillée ?

Ah, cette mode, cette mode, cette mode … En fait, la mode c’est d’assortir ses chaussures à la maison de Martin Luther King (au centre sur la photo), ça devient vraiment n’importe quoi ! Le fashion faux pas ici, ce serait de parler d’Atlanta seulement au travers d’une paire de chaussures. Vous savez ce qu’elles ont aimé, ces chaussures là ? C’est marcher sur ces trottoirs pour découvrir, ici les bureaux de CNN, bondés de monde, bourrés de sérénité. La journaliste en herbe (dans mes rêves) que je suis en est restée bouche bée. J’en serais bien tombée sur les fesses mais je pouvais pas, salopette oblige ! Elles ont aimé pointé le bout de leur nez doré face à chez Mr King. Pas Simba, l’autre. Non, pas Elvis Presley, l’autre. Martin Luther King. Son ancienne demeure et son actuelle et future demeure sont côte à côte. La encore, solennité oblige. C’est assez émouvant. Assez beau. Et finalement, assez impressionnant.

C’est là qu’on se dit que la mode, c’est bien. Mais c’est bien pour aller se promener et découvrir des merveilles. C’est bien d’avoir de jolies chaussures mais c’est bien seulement si elles vous emmènent d’un point A intéressant à un point B émouvant. Pffft, vous savez quoi ?! Demain je mettrai mes runnings pour aller m’acheter des chaussures pour courir, je ne veux pas les abimer ! 

Vous venez m’acheter des chaussures sur … vinted ?! Bah oui, j’en ai trop. C’est comme ça … 

Lunettes : Tommy Hilfiger / Baskets : Nike / Chemise : Vintage

C’est vraiment « trolley » de porter un dos nu sans être nue.

Looks, Voyages

« C’est d’ailleurs l’un des pièges de la coquetterie : soigner ses cheveux, c’est se préoccuper de l’aspect que l’on a de dos » (Michel Tournier)

Best Coast – When I’m with you

Qui dit bord de mer, dit maillot de bain. Le premier qui me dit « comment as-tu pu mettre un maillot de bain sous un dos nu », je le trucide. Dites-moi, ça vous plait, vous, de venir lire un blog et de vous faire insulter ?!

Pour me faire pardonner, je vous emmène visiter la charmante ville de Charleston. Charleston c’est une ville où le ciel, d’un bleu profond, interpelle l’oeil qui ne peut plus s’en décoller. Et comme votre oeil est collé à ce ciel bleu, et que ce ciel bleu devient soudain bleu nuit et que votre oeil se remplit d’eau … NON, vous ne pleurez pas d’émotion à la vue d’un changement si soudain. NON, vous êtes trempés, trempés par une pluie battante. Et vous n’aviez rien vu venir, même si vous l’observiez depuis longtemps, ce ciel ! Et c’est là, que le port du maillot de bain prend tout son sens (fallait attendre, avant de critiquer).

Pour ne pas avoir à subir les crises de larmes du ciel, réfugiez-vous, comme nous l’avons fait, dans le trolley. Ce trolley qui est en fait trop beau. C’est tout simplement l’équivalent d’un bus ou métro pour nous autres, parisiens pressés. Mais à Charleston, le trolley prend des allures de film en noir et blanc et, assis sur des bancs de bois, vous écoutez. Ici les discussions enfiévrées de deux américains typiques (et donc atypiques), là les gouttes de pluie de la taille d’un caillou qui frappent le toit de ce trolley beaucoup trop beau. Le décor y est. Si je n’étais pas sûre d’être dans une ville grandeur nature, j’aurais eu l’impression d’être dans une attraction de chez Disneyland. Merci, la pluie.

Enfin, voici ma nouvelle combi. J’ai adopté la salopette (ICI et LA) lors de mon précédent voyage aux USA et, cette année, j’ai donné dans la combi. Celle-ci me semblait particulièrement agréable à porter. Particulièrement bien dessinée. Notamment ce dos nu qui est un vrai chef d’oeuvre. J’imagine les couturières, travaillant, minutieusement, sur ce dos nu pour en faire un chef d’oeuvre. En réalité non, c’est fait à la machine, à la vitesse grand V, dans une usine immense … Mais le chef d’oeuvre est quand même là … Comment ça, vous ne pouvez pas vous en rendre compte à cause du maillot de bain ? Mais vous êtes de mauvaise foi, dites donc !

Donc, si je résume. Charleston est une ville magnifique, le ciel est d’un bleu intense. Tu peux te promener dos nu, faisant croire que ton maillot de bain est là au cas où tu trouverais une plage soudaine. Soudain, ce n’est pas la plage qui se dresse devant toi mais des nuages menaçants qui, en réalité, ne te menacent pas longtemps. Non, ils font de ton dos nu une rampe de lancement pour gouttes d’eau qui s’abattent, avec force et fracas. Le paysage de Charleston, ses immeubles colorés, son marché atypique et ses fontaines ananas – (hyper tendance en ce moment, l’ananas – n’est ce pas mesdemoiselles qui portent robe, coque de téléphone et maillot de bain à l’effigie de leur fruit préféré ?! Bah moi je me contente d’une fontaine, ouais) – s’illuminent toujours mais sous tes cheveux mouillés, tu aperçois soudain le trop beau trolley. Dans lequel, au milieu d’une foule désabusée, tu t’installes (non confortablement) pour un voyage de 40 minutes. Attention, tu vas devenir, sans le savoir, l’acteur d’un film d’époque. Ma combi, elle a plus de chance que certaines de ses copines combis de l’usine de découpe de dos nus oeuvres d’art. Et moi aussi !

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Salopette-ologie (bah si tu sais, l’étude de la salopette) !

Looks

« Se peut-il qu’un homme sois moins sage qu’un oiseau ? » [Confucius]

France Gall – Baby Pop

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Sûrement connaissez-vous cette sensation quand, dans vos fringues, vous vous sentez un peu reine du monde. Chaque pas ressemble à un coup d’aile, oui, je pense que je vole là, je ne marche pas. Le combo salopette – basket me rend oiseau. Il s’agit de ressembler à une colombe, d’éviter le look pigeon et de chanter comme le rouge-gorge. La salopette se veut plume, ici à rayure, fine, pour ne pas alourdir l’animal. La dentelle se veut aile, elle laisse passer l’air et donne un aspect visuel délicat, c’est ça que l’on cherche pour faire saliver les chats. Le jaune de la ceinture c’est parce que le plus joli oiseau du monde sera toujours Tweety, mais surtout parcequ’il s’agit ici d’une salopette en taille faucon-XL, friperie américaine, rayon femme enceinte, oui, même là-dedans on peut trouver des merveilles. Et pour courir vite, très vite, sur ses échasses et faire rager Grosminet, la Nike sera toujours l’atout idéal. Oui mais là la Nike est ultra vintage, elle se décolle de partout, elles en abattront encore, des kilomètres. Rassurez moi, vous aussi vous n’arrivez pas à vous séparer de vos tas de fringues encombrants mais potentiellement portables ? Qui sait, avec un coup dans le nez, un problème oculaire, un retard très important, un bon coup de DIY ou même comme ça, tout est joli non ?! J’en suis persuadée. C’est un peu ça la mode … apprendre à persuader les autres tout en essayant, en même temps, de se persuader soi-même. A moins qu’il ne faille d’abord se persuader pour ensuite pouvoir persuader les autres. Ou bien il faut que les autres nous aident à nous persuader que nous les avons persuadé. Bref, je préfère m’envoler. Mais, la salopette, c’est ultra chouette.

Vous pouvez découvrir une interview sur Shopping Unlike et laissez moi quelques plumes en votant aux Golden Blogs Awards.

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Salopette, ceinture : Vintage / Sneakers : Nike / Sac à main : DayDay

Fille en salopette ou bébé qui se la pète ?!

Looks, Voyages

 « Elle porte une salopette… et surtout elle mène une révolution : la révolte contre les princes qui choisissent leur promise selon leur physique » [Séverine Vidal – Léontine, Princesse en salopette]

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Je me revois, à 10 ans, tapant du pied dans le magasin, une énorme salopette jaune sur le dos. Je suis gentille, je vous mets la photo dossier ! Puis j’avais enchaîné, les salopettes orange, rose, turquoise. Rien en denim brut, comme une salopette devrait l’être. Et les jambes longues svp ! Le short, plus jeune, je trouvait ça horrible. En me promenant chez Macy’s (dans le plus grand du monde, je me suis promenée longtemps !), je suis tombée folle amoureuse de cette salopette. Elle est à la fois immense et me fait ressembler à un gros bébé. Elle a la grosse poche sur le devant (qui permet de ranger les gobelets, je deviens une vraie américaine !), les boutons en fer sur le côté, la possibilité de retrousser grossièrement le bas des jambes. Et, c’est une taille 11. Pour info, je porte généralement du 4. J’aime son côté négligé/habillé. Bref, un retour en enfance plein de bon sens, la salopette en denim va avec tout ! Attention, j’en ai acheté une deuxième aujourd’hui, un début d’addiction ?! Une jolie collection qui commence … !

Ce qui est génial, c’est que tout autour de la salopette, c’est la poche (porte !) ouverte à toutes les folies. Avec mon chemiser jaune vintage et son col en dentelle blanc, les petites chaussettes jaunes (je vous l’avais dit que c’était ma nouvelle lubie) et mon Longchamp adoré de la même couleur que le combo derbys/chaussettes. Pour la coiffure, j’avais dit que je voulais me lancer dans des tentatives infinies. Celle-ci me plait assez. Encore merci à Blondie ! Assez pour se promener dans les rues de NYC. Vues sur le quartier de Chelsea, Times Square la nuit (je vous donne même les indices boursiers, non, non, ne me remerciez pas !), les hot dogs du coin de la rue (de toutes les rues !) et ne loupez pas la superbe boutique « Comme des Garçons » engoncée dans sa petite allée taguée. Elle se fond à merveille dans le décor.

Alors, la salopette, fausse bonne idée ou cool la ressemblance avec bébé ?! Et donc, en fait, si notre garde robe est en éternel recommencement, je dois me mettre à relire « Tom-Tom et Nana » ?! Pas de souci ! Est ce que vous aussi il y a des pièces que vous avez remisé au placard le temps de quelques années et que vous aimeriez ressortir à présent ?

Viens visiter les USA avec moi sur … Instagram !

Alain Souchon – J’ai 10 ans

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Chemisier et ceinture : Vintage / Salopette : American Rag (aussi dispo en version longue !) / Sac à main : Longchamp / Chaussettes : Monoprix / Derbys : BDG chez UO / Solaires : Ray-Ban / Headband : Accessoires cheveux chic