Fais bien comprendre à tout le monde que si t’as l’air d’une poule, c’est simplement pour parler de tes chats.

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« Un chaton doit apprendre la vie de chat tôt » (Marc Escayrol)

Presque l’Amour – Tu m’as trop menti

Six-Four-les-Plages, Var, PACA, France

C’est fou ce que la vie est étrangement faite. Quand il y a naissance, il y a mort. Il y a de nombreux mois maintenant, je vous en parlais déjà, ma Sacha, siamoise de salon de haut niveau, nous quittait, après 15 ans de loyaux services – câlins et griffures en tous genres, déchiquetage de vêtements et re-câlins, alors tout allait bien – ! Quelques mois pour se remettre d’une séparation non-choisie, plus de conjonctivite le matin, plus de poil dans la bouche et plus d’odeur de croquettes … le début d’une vie terne et fade. S’habiller le matin et même être en retard n’ont plus les mêmes saveurs depuis que les poils blancs et beiges de ma Sacha ne tâchent plus mes vestes noirs et autres jupes en laine.

Mais pour qu’il y ait mort, il faut qu’il y ait naissance. Colette, un mois et demi, une tâche blanche sur le nez, des pattes trempées dans la javel, a fait son apparition dans ma vie. Elle ne remplacera jamais Sacha, évidemment, et elle ne pourra pas tâcher de ses poils mes vestes noires. Elle en a de la chance, elle aussi, j’en ai plein des fringues blanches. Alors c’est pas fini, cette course poursuite avec les chats, cette odeur de croquette est à nouveau là, les griffures aussi et – oh bonheur – ses miaulements de chaton m’empêchent de dormir la nuit ! Si cernes et cicatrices sur les mains, les bras, les pieds et les jambes sont de retour, le sourire sur mes lèvres aussi.

C’est là que l’on revient à cette histoire de vie, particulièrement étrangement faite. Lorsque Sacha est partie, j’avais sorti la veste pied-de-poule que j’avais portée sur une combinaison pied-de-poule. Aujourd’hui que Colette miaule dans mes oreilles, je porte ma veste pied-de-poule sur une autre veste pied-de-poule. Autrement dit, à chaque fois que je pense à mes chats, ce sont des images de poule qui me traversent l’esprit. En passionnée de poils et de plumes, je suis allée m’aérer. La tête, l’esprit, le corps et les poumons aussi. Mais surtout, j’ai fait prendre à mes poules, le grand air, le iodé, avant qu’elles ne soient tachées de tas de petits poils noirs. Parce que ma Colette, comme ma Sacha avant, elle aime autant mes fringues que moi. Les fringues sont faites pour être appréciées, de celui qui te croise dans la rue à celui qui a la chance de te serrer dans ses bras. Alors, ton chat, il a bien le droit de se lover dans tes cachemires, de se frotter à ta soie et de mettre sa tête dans tes chaussettes.

Pas besoin de mort ni de nouveau-né, laissons le nombre de chats sur terre, inchangé … la prochaine fois, je mettrai ma combinaison pied-de-poule sous ma veste pied-de-poule, sous ma veste pied-de-poule. Le pari est lancé … combien de fois on l’avait dit, que la mode reflétait vraiment ta vie ?! Je pourrais presque ronronner car, après tout, mon chaton si mignon ne le sait peut-être pas encore, mais sa nouvelle maitresse, c’est une poule (une femme, une vraie) … Drôle de vie, oh oui !

Viens me parler des poils de ton lapin et des plumes de ton perroquet sur … hellocoton ! 

Vestes et Chemise : Vintage / Pantalon : Zara / Bottines : H&M / Collier : Loulou / Chaussettes : Tati

Si qqn te parle de crédit, demande toi si, par hasard, on ne t’aurais pas pris pour Cetelem.

Looks

« Carte de crédit : chacun des petits rectangles de plastique, dont l’ensemble constitue un jeu de société de consommation, aussi appelé jeu de cash-cash » (Albert Brie)

Say Lou Lou – Julian

Aix en Provence, PACA, Bouches-du-Rhône, France

Y’a des choses qui me font rire. Porter une chemise en or, les pubs Cetelem, la difficulté de vivre avec une combinaison et avoir une grosse tête bizarre. Je crois que j’ai fais un combo. Une sorte de look tip top rigolade. En tout cas, j’espère que vous sourirez au moins un peu. Remarquez le, hein, la vie est plus belle quand on souris !

Paradoxalement, je souris beaucoup plus depuis que j’ai adopté un chaton à la maison. Sauf que ce devrait être le contraire : l’arrivée du chaton devrait faire partir toutes les souris de la maison. Arrêtons là les plaisanteries. Moi, si je devais jouer dans la pub Cetelem, je serais le bonhomme Cetelem. Pas celui qui se recouvre de post-it, pas celui qui plante sa tête dans un arbre (nouveau jeu de mot rigolo !) mais celui qui se contente de porter une combinaison. Je ne serais pas un bonhomme Cetelem très amusant. Mais je serais un bonhomme Cetelem vraiment poignant. Déjà, parce que je porte des lunettes rondes. A part à John Lennon, ça ne va à personne. Ensuite, parce que ces photos me font un nez qui ressemble aux horloges de Dali. Là, mon nez coule, littéralement. On ne parle pas de ce qu’il y a dedans. Enfin, parce que je porte des mocassins, un collant plumetis et qu’il n’y a rien de plus féminin. Mais, si j’étais une bonnefemme Cetelem, du coup, j’aurais pas pu mettre une combi parce que, franchement, même quand on fais des crédits, on a besoin de faire pipi.

S’il suffisait d’aller voir une madame, tout de vert vêtue, qui a drôlement envie de faire pipi, un sac léopard, un superbe manteau assorti à un superbe chapeau (je ne parle pas de moi hein mais d’une madame Cetelem), des lunettes aussi rondes que les pois sur ses jambes et un nez hyper coulant, y’aurait des tas de projets qui ne seraient pas abandonnés !

Viens m’acheter des habits si Madame Cetelem te donne de l’argent sur … Vinted !

Manteau : Anthropologie / Combinaison : Kate Spade / Mocassins, veste, lunettes et chapeau : Vintage / Sac à dos : Drifter / Collants : Gambettes Box

Si t’as des cerises plein les fesses, c’est pas forcément que t’es allée te promener sous les cerisiers.

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« Si l’on sait exactement ce qu’on va faire, à quoi bon le faire ? » (Pablo Picasso)

Minou – Pense à moi

Vauvenargues, Bouches-du-Rhône, Provence Alpes Côte d’Azur, France.

Il se passe des choses mystérieuses dans le sud de la France. Tu sors de chez toi, y’a un peu de soleil. Wouuuush, t’as le ventre à l’air. La chair de poule. Et des fruits plein le cul. Le soleil est une vraie drogue, par ici.

Pour ceux qui ne connaissent pas la région, Vauvenargues est une commune. Au sein de cette commune se dresse un château. Ce château, c’est celui de Picasso. Et Picasso, il aurait kiffé mon pantalon. Je ne cesse de rappeler à quel point la frontière entre la mode et l’art est moindre. Porter un pantalon aux couleurs chatoyantes pour rendre hommage à un peintre aux oeuvres si attachantes. Porter des fruits pour rendre hommage au printemps qui revient, enfin. Porter des fruits pour se donner bonne conscience. Porter des fruits, ainsi, pour pouvoir dire que oui, moi aussi, je me suis assise sur ma cerise. Vous voyez, que je ne peux pas faire de confiture, je m’assois avant même d’avoir commencé. Et si les raisins écrasés par les pieds sont bien meilleurs, je ne suis pas sûre que quiconque apprécie mes confitures faites … fesses ! Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons pas remettre en cause les joies que procure l’art et les bienfaits que procurent les fruits. Jambes allongées grâce à un effet taille haute – mangez des fruits en pagaille, ils sentent bon l’été et feront de vos jambes, des membres parfaitement galbés. Passez votre vie dans les musées, les châteaux de votre région et matez, à tout va, les oeuvres d’art que vous apercevez. Ce pantalon, comme une oeuvre d’art attire l’oeil et ne le relâche pas indemne. Peut-être que vous n’aviez même pas vu, qu’il s’agissait de cerise ? Ca, c’est la faute aux couleurs chatoyantes qui sont, je vous l’avais dit, trop attachantes … Qui aurait pensé que porter un taille haute turquoise avec pois noirs et cerises oranges, rouges et violettes était un bon moyen de dire bonjour au printemps naissant ?!

Etalons ensemble notre confiture sur … instagram ?!

Pantalon : Versace / Veste en cuir : Obey Propaganda / Chapeau et sac à main : Vintage / Chaussures : G by Guess / Lunettes de soleil : Persol

Si on te demande de préparer le pique-nique, tu n’es pas obligée d’enlever ta chemise pour en faire une nappe.

Looks

« Repas de plaisir où chacun paye son écot, et qui se fait soit en payant sa quote-part d’une dépense de plaisir, soit en apportant chacun son plat dans la maison où l’on se réunit. » (Diderot)

Spinabifida – Freeskies

Aix en Provence, PACA, Bouches-du-Rhône, France.

J’ai tout l’attirail ! Je suis une vraie maitresse de maison. De celle qui se donne corps et âme, col et chemise, pour vous servir. En tout cas pour servir la nappe. Vous aviez vu, cette nappe en dentelle là ? Eh bien, bienvenue à mon pique-nique idéal … J’espère que vous avez faim !

Vous reprendriez bien un peu de fromage de chèvre sur une tranche de pain poilâne ? S’il s’agit là du repas de pique-nique idéal, la salopette n’est plus d’actualité ! Maintenant, pour éplucher des oeufs durs assis sur des rochers, il vaut mieux être bien habillée. Adieu la randonnée classique et mal sapée, aujourd’hui, si l’on veut grimper sur des panneaux, c’est en noeud papillon. PAS LE CHOIX !

Ce serait quand même dommage de croiser une vache en n’étant pas à son avantage. Après tout, le dimanche, c’est le jour du pique-nique et de la randonnée mais c’est aussi le jour où l’on sort ses habits du dimanche. Moi, le dimanche, je le passe sur mon 31. Enfin, je veux dire, sur mes deux pieds dans mes deux Vans brillantes bien sûr. Mais bien habillée. Je vous montrerai volontiers comment je m’habille sur mon 32, une prochaine fois. Mais faudra que j’invente un concept et le dimanche, quand je ne pique-nique pas et que je ne salue pas les vaches, je dors. Ou bien j’étudie. Les arbres. Et en observant leurs troncs je me demande comment ils peuvent devenir tour à tour table de salon ou bien feuille de papier. Ce qui est génial, pour les troncs d’arbre, c’est que c’est comme les humains : y’a les riches et les pauvres, les beaux et les moches, ceux qui deviennent quelqu’un et puis les moins que rien. Ce qui est génial, c’est qu’un jour, un tronc, a croisé le regard de l’Oncle Pape, et qu’il en a fait un noeud papillon. Celui-là, d’arbre, il avait le cul bordé de nouilles (l’écorce auréolée de lumière), il aurait pu finir dans une imprimante, il a fini en place number one de mes nombreux, nombreux, nombreux noeuds papillons.

Donc, quand la barrière va se fermer, le conducteur de train que les vaches connaissent si bien va voir passer un chat, dans une nappe de pique-nique, avec des baskets noires qui, au lieu d’être classiques, se parent carrément de reflets arc en ciel (ça, c’est un de mes achats préférés) avec un ex-tronc d’arbre autour du cou. Quelqu’un a un doliprane pour éviter un déraillement du train svp ?!

Viens me raconter ton pique-nique parfait sur … facebook ?

Chemise : Ralph Lauren / Noeud Papillon : Oncle Pape / Chaussures : Vans / Sac à main : Vintage / Chapeau : Zara / Jean : Levi’s / Veste : Ann Taylor

Si on te demande de mettre la table, tu n’es pas obligée de prendre ton col pour en faire une nappe.

Looks

« Avoir les yeux plus gros que les fesses » (Agnès Ledig)

It’s oh so quiet – Björk

Aix en Provence – Bouches du Rhône – Provence Alpes Côtes d’Azur – France

Porter un manteau long, avec un jean taille haute, des bottines à talons, un pull d’homme et un col en dentelle, c’est comme se prendre pour un exhibitionniste dans son peignoir, en oubliant le potentiel séduction de son postérieur, en coupant la circulation sanguine au niveau de ses chevilles, en jouant les chauve-souris dans le pull de son grand-oncle et en voulant faire plaisir à mamie : bah oui, en portant son napperon autour du cou.

Mouais … Du coup c’est pas super looké tout ça … Bah si, putain ! Et si on le répétait encore une fois, tous en coeur, « décidément, nous ne comprenons vraiment rien à la mode » !

Col / Napperon : Ouais, ok, c’est mémérisant mais qu’est ce que c’est joli ! L’avantage, c’est que tu penseras à moi la prochaine fois que tu iras boire le thé chez Mamie Paulette. Eh oui, tu penseras à moi. Tu sais, quand tu regarderas ce qu’il y a sous la tasse. Oui, la dentelle quoi. Celle qui a été faite à la main il y a de très nombreuses années. Et toc, c’est pour ça que mon col il est même pas critiquable !

Bottines / Saucissons pour cheville : S’il y a bien quelque chose que j’aime dans les Reines du Shopping, c’est quand l’extraordinaire Christina Cordula nous affirme que « ces bottines ne vont pas avec sa silhouette » / « elle n’aurait pas du prendre des chaussures montantes, ça lui coupe la jambe » etc. A croire que la bottine ne va à personne. A part Karlie Kloss bien sûr mais je pense qu’elle n’existe pas dans la vraie vie. Ceci dit, je pense que Christina Cordula n’existe pas non plus dans la vraie vie alors, bonne nouvelle : aujourd’hui, c’est bottine party !

Jean taille haute / Appareil aplatisseur de fesses : Je ne sais pas ce que je déteste le plus ?! Que l’ensemble de la planète préfère rédiger une thèse sur ton col façon napperon au lieu de mater tes fesses ou bien que l’on ne puisse plus s’assoir sans se couper la respiration. Ah si, je sais ce que je déteste le plus : que certaines personnes continuent à trouver le jean taille haute ringard alors qu’il n’y a pas plus à la mode que ce qui est ringard. Vous suivez ?

Pull d’homme / Non, je t’assure que je ne me suis pas déguisée en chauve souris : On ne sait pas si tu préfères cacher tes kilos en trop dans un pull qui a quelques tailles en trop. On ne peux même pas le vérifier en suivant des yeux ton postérieur car celui-ci est trop plat pour donner des indications. Et tes bottines ne nous aideront pas non plus : ça ne va à aucune silhouette la rumeur a dit. Alors soit tu bats des ailes, et tu t’envoles. Soit tes talons restent clouer au sol et alors là, plus de doute : t’es pas du tout une chauve sourie, juste une meuf qui, une fois encore pensait qu’elle n’avait rien à se mettre, alors elle est allée chercher dans la penderie de celui qui partage sa vie (qui partageait, n’oublions pas que tu as mis son pull + qu’il pense à sa grand-mère à chaque fois qu’il te voit + que tu n’as plus de fesses).

Manteau d’hôtesse de l’air / Peignoir d’exhibitionniste qui veut se mettre à l’air : à la Fashion Week de Paris, j’ai toujours aimé comment les femmes se font prendre en photo, leur manteau frôlant quasiment le gravier et la poussière des Tuileries. Moi aussi, je voulais avoir un manteau sauvé de la pluie, des crottes de chien et des pieds qui se prennent dedans. Je voulais ces quelques centimètres salvateurs. Et puis je l’ai eu. Mais si je n’avais eu qu’un manteau presque-trop-long-mais-qui-n’était-pas-trop-long, est ce que je l’aurais tant aimé ?! NON ! Moi, la fan de vintage et de vêtements inadaptés, la fan d’histoires et de contes de fées. Alors, abracadabra (et cette histoire est vraie !). J’ai trouvé le manteau qui te transforme en princesse. Princesse de la street. Il appartenait à une hôtesse de l’air, c’était son uniforme. Ce manteau a voyagé. Voyagé. Voyagé. Ca c’est une vraie histoire de princesse qui porte des fringues chelous qui ont déjà été portés. Sauf que la fin est loin d’être celle d’un conte de fées : il est passé de la fesse rebondie du tailleur de l’hôtesse à la fesse aplatie de celle qui aime tant partager ses péripéties avec vous.

Alors, viens me dire si ce manteau a perdu au change sur … facebook ?! 

Manteau : Ted Lapidus Uniforme / Pochette et bottines : H&M / Jean et pull : Calvin Klein / Lunettes : Asos / Chemisier : Vintage